En maison à roulettes avec Paulette

L’été dernier, j’ai enfin osé faire quelque chose qui me tenait à cœur depuis très longtemps.

Quelque chose que je ne m’étais jamais autorisée à faire. 

Partir en voyage toute seule. 

Direction l’Algarve et l’Alentejo au Portugal. 

Quelle formule choisir ? 

Un van de surfeur. Une maison à roulettes pour aller jusqu’au bout de mon désir de liberté. 

Ce voyage a été initiatique. J’ai remis la main sur une part de moi complètement enfouie depuis 23 ans. 

J’ai 42 ans. 4 enfants de 3 pères différents. 2 burn out au compteur. 1 reconversion professionnelle. J’ai eu un enfant à 19 ans. Je suis donc entrée dans le monde de la responsabilité très jeune. 

Depuis, j’essaye de me construire une vie qui a du sens. Une vie où j’arrive à m’épanouir, à travailler dans la joie

Mais il me manquait cette introspection, ce sentiment d’être moi et moi même. 

De n’etre plus la mère, l’épouse, la collègue pour aller chercher au fond de moi mes désirs profonds. 

Et c'est ce que j'ai trouvé dans cette petite maison à roulettes.

​Je me réveille avant le soleil le premier matin. Et c'est la féérie. Je descends un petit chemin, sentant bon le thym et le romarin, qui mène à une plage secrète. j'ai rendez-vous avec la lumière poudrée du soleil levant, meilleur maquillage naturel.

Quand je la vois. Allongée au bord de l'eau, ses longs cheveux blonds étalés sur le sable. Elle est nue. Je m'approche et découvre une petite barbie certainement oubliée par une petite fille pressée par ses parents pour rentrer. Je la prends. Je l'appelle Paulette en hommage au magazine girl power que j'aime lire.

Je lui donne officiellement le titre de partenaire de virée. Elle est mon double. Elle représente mes peurs, mes limitations, mes contradictions mais aussi mon souffle de vie et de liberté. Elle m'accompagnera pendant tout mon trip et aura la joie de m'écouter chanter (souvent faux) les titres de ma playlist. Elle sera ma confidente et mon miroir réflexif.

Aller au 15 août